Le discours de rhétorique

Publié le par Maxime.Vincent

Qu'est-ce que la rhétorique

Que ce cache-t-il derrière ce nom pompeux : la rhétorique ? Nous sommes en droit de nous interroger sur les origines de ce procédé et sur l'utilisation que l'on en fait actuellement. La rhétorique, simplement, c'est l'art de bien parler. Souvent, à un discours de rhétorique, on assimile l'éloquence, c'est-à-dire, une gestuelle renforçant les traits de l'idée ressortant de nos dires et propos. La rhétorique ne date pas d'hier puisque à l'époque du célèbre orateur romain, Cicéron, né en 106 avant J.-C. et mort en 43 avant J.-C, il employait déjà la rhétorique pour tenter de faire persister la République romaine. Plus tard, Robert Badinter (XXème siècle, après la seconde guerre mondiale), Barack Obama (début du XXIème siècle), le général Charles de Gaulle (seconde guerre mondiale), mais aussi nos présidents et hommes politiques actuels et de tout temps tirent et tirèrent profit de la rhétorique pour faire valoir leurs idées, leurs opinions.

Le principe du discours de rhétorique est donc d'émouvoir l'auditoire par les mots et par les gestes d'éloquence. Au niveau du langage, des rhétoriques sont utilisées, ce sont des questions qui suscitent l'interrogation générale. Elles sont censées pousser ceux qui écoutent à reconsidérer la situation qu'aborde le discours. L'emploi du futur dans un discours au présent est tout à fait plausible puisque cela crée une vision tournée vers l'avenir qui doit naturellement être différente d'aujourd'hui, dans le bon sens, si l'on agit, comme dans le mauvais sens, si l'on ne fait rien pour que cela évolue. Cela correspond clairement à un appel au changement afin d'arranger les choses, en faisant réagir vivement le public qu'on qualifie de courageux, afin de le convaincre. De plus, le dernier procédé employé dans le discours de rhétorique, n'est pas des moindres. Il consiste à faire usage de pronoms personnels particuliers, caractéristiques : le pronom personnel de première personne du pluriel, un "nous" dit "inclusif" ("moi" et "vous"=se mettre à la hauteur de l'auditoire, en tant que porte-parole, ou pour exposer sa pensée) ; le pronom personnel de deuxième personne du pluriel "vous" qui est utilisé par les orateurs pour s'adresser directement à la foule.

Les règles de la rhétorique qui ont été établies il y a bien longtemps de cela, nous viennent du Latin. Je ne les ai pas véritablement appliquées à la lettre dans le texte qui va suivre, mais je tiens à les mentionner tout de même. Le discours de rhétorique comporte quatre parties : tout d'abord, l'exorde, pour capter l'attention, ensuite vient la narration qui a pour but de rappeler les faits, après se trouve la démonstration, composée d'arguments pour étayer la thèse, puis enfin, la péroraison qui sonne comme une conclusion émouvante et frappante. Le discours doit répondre à trois objectifs : docere (prouver), movere (émouvoir), delectare/placere (charmer). Enfin, un bon orateur doit disposer de cinq qualités qu'il doit mettre en œuvre oralement, devant une assemblée : l'inventio (trouver des idées percutantes), la disposito (organiser ses arguments), l'élocutio (parler clairement, être agréable à écouter), la memoria (ne pas buter sur un mot, ou oublier une idée), l'actio (bien positionner son corps, faire des gestes qui soulignent le propos).

J'espère qu'avec le discours qui va suivre j'aurais été un orateur satisfaisant, bien qu'il me manque l'éloquence, à vous d'en juger...

Le sujet

Rédiger un discours en employant les différents procédés stylistiques vus pour défendre une cause (environnement, le droit des enfants...).

Personnellement, j'ai choisi de parler de l'environnement.

Qui n'a jamais rêvé que cette frénésie, cette fureur hystérique, ne cesse une fois pour toute ? Que le monde reprenne ses allures magistrales d'antan ? Ce fléau qui ravage notre existence, ainsi que notre Terre, nous exterminera bientôt, si nous n'agissons pas maintenant. Notre fin à tous approche à grands pas, et nous ne pourrions rien faire à cela que de la regarder passer, les bras croisés ? Non, notre bon sens et notre raison devront triompher, et être plus forts que le vil projet qui nous accapare. Nous devons ralentir notre course à la technologie malsaine, et à ses usages désastreux pour l'environnement, car il suffit d'attrister les cœurs à la vue de ce cataclysme. Nous devrions tous prendre conscience de cet enjeu, et nous devrions tous nous orienter vers une manière d'opérer plus saine et durable. Nous nous devons d'évoluer sans que cela ne prenne au dépourvu l’écosystème. Car, malgré les apparences, il faut se rendre à l'évidence : le monde est au déclin et c'est une réalité à laquelle on ne peut échapper. Si nous sauvons, ensemble, cette Terre, notre Terre, nous nous sortirons de l'impasse dans laquelle nous avions sombré. Vivre en harmonie avec la nature, la respecter, et la chérir, telle est notre priorité aujourd'hui. Sans quoi, par notre propre faute, nous disparaîtrons, et nous aurons alors échoué à notre devoir primordial de survivre pour l'existence si précieuse de la vie, si rare dans l'univers. Nous nous devons de la protéger, sans elle, nous ne sommes rien. Nous nous combattons et nous nous détruisons nous-mêmes, lorsque nous cherchons à nous emparer de plus amples ressources que ce dont nous avons besoin. Nous ne sommes pas des monstres à ce point différents de notre créatrice, mère nature, pour la négliger ! Si chacun avait agi par de petits gestes simples, pratiquement imperceptibles, pour faire avancer les choses, au lieu de s'obstiner à s'enfoncer de jour en jour vers la résorption de l'espèce, nous ne serions pas sur le point de nous écrouler. Je le répète, en suivant cette direction nous allons droit au mur. Mais nous pouvons encore nous redresser, il en est encore temps, rien n'est perdu ! Mais la race humaine doit se remettre en question. Ce n'est certainement pas en un discours que tout pourra changer en un instant. Bien d'autres ont essayé avant moi, mais évidemment, ces actes sont dérisoires quand on s'efforce de persuader tout le peuple du monde. La mort rôde, prête à vous faire expier votre erreur. Préférez-vous mourir dans la domination réfractaire, indécente, superfétatoire, allant à l'encontre de ces principes décrits précédemment, et dans l'arrogance du dément, ou en luttant pour la paix et l'équilibre, pour des générations et des générations à venir ? Le regroupement de nos efforts est la seule solution envisageable pour résoudre ce grave phénomène problématique de grande ampleur qui nous concerne tous.

Nota bene : J'ai recueilli la plupart des informations d'un de mes cours de Latin.

Maxime

Publié dans Littérature

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article